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ExpositionDu 17 février au 16 avril 2022 à Paris, la Maison de l'architecture et Temaprod présentent l'exposition «Le Grand Tour» à partir d'une sélection d'oeuvres de l'illustrateur nantais Docteur Paper, l'occasion de revenir sur les différentes étapes de l'urbanisation de trois d'entre elles.
Détails - Série Travel with Me, par Docteur Paper © Tous droits réservés
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Présentée du 17 février au 16 avril 2022 à la Maison de l'architecture Île-de-France, l'exposition "Le Grand Tour" propose un tour de l'architecture de 24 villes du monde capturées au cours des voyages de l'illustrateur Docteur Paper.

À partir d'une sélection d'œuvres de la série Travel with Me, l'exposition s'applique à raconter l'histoire qui a façonné l'évolution de ces villes. Retour sur trois d'entre elles avec le commissaire de l'exposition, Thomas Blancart : Paris, San Francisco et Tokyo.

Paris et ses plus de 2000 ans d'histoire

Paris - Série Travel with Me, par Docteur Paper © Tous droits réservés

De la Lutèce gallo-romaine, aux derniers ajouts architecturaux nés des concours « Réinventer Paris », la capitale française revendique plus de 2000 ans d’histoire. Si elle ne conserve qu’assez peu de marques de l’Antiquité ou du Moyen Âge, ces périodes lui offrent tout de même quelques réalisations exceptionnelles, à l’image de la cathédrale Notre-Dame de Paris ou de la forteresse du Louvre, devenue palais au XIVème siècle.

Paris traverse les âges en illustrant les grands courants architecturaux qui marquent l’Europe. De la pénombre des constructions romane à la légèreté du gothique flamboyant, de l’académisme de l’ancienne gare d’Orsay au particularisme romano-byzantin de la Basilique du Sacré-Coeur, de la techno-architecture du Centre Pompidou au style international de la Pyramide du Louvre.

Mais, c’est principalement au XIXème siècle que le visage de Paris prend la forme qu’on lui connait aujourd’hui. Napoléon III et le préfet Haussmann opèrent la plus grande transformation urbaine de l’histoire de la capitale : percée de grands boulevards et de places, règlementation des façades, hauteurs des immeubles, réseaux d’égouts et d’alimentation en eau. En parallèle, la révolution industrielle et le XXème siècle apportent à Paris des icônes de son patrimoine, à l’image de la Tour Eiffel qui popularise l’utilisation du fer en architecture ou du Grand Palais, reflet du style Beaux-Arts et des goûts de la Belle Époque.

San Francisco, de la ruée vers l'or au Golden Gate

San Francisco - Série Travel with Me, par Docteur Paper © Tous droits réservés

Les premières constructions de San Francisco datent de la fin du XVIIIème siècle, mais c’est véritablement à partir de 1848 et la ruée vers l’or, que la ville prend son essor. Des aventuriers du monde entier affluent en Californie pour y faire fortune. La ville, qui n’avait alors que quelques centaines d’habitants, en abrite près de 70 000 en 1862.

L’afflux de richesses s’accompagne de la construction de nombreuses maisons mitoyennes de style victorien, très prisé des États-Unis jusqu’au début du XXème siècle. Érigés en bois, généralement hauts de trois étages avec une tourelle ou un porche, ces bâtiments revendiquent une ornementation prononcée et des façades colorées, ce qui leur vaut le nom de Painted Ladies.

L’architecture européenne influence également la construction du Ferry Building en 1898, en reprenant le principe des passages aménagés sous des arcades. En 1906, un séisme puis un incendie détruisent une grande partie de San Francisco. La reconstruction puise, entre autres, dans le répertoire Art déco des années 1930 à l’image de l’iconique pont du Golden Gate, ou encore de la Coit Tower qui rend hommage aux pompiers de la ville. En 1972, l’architecte postmoderne William Pereira livre l’un des projets les plus controversés de l’histoire architecturale de San Francisco : la Transamerica Pyramid, une tour de 260 mètres de haut construite en béton, verre, acier, aluminium et quartz.

Tokyo ou ce défi posé aux architectes

Tokyo - Série Travel with Me, par Docteur Paper © Tous droits réservés

Avec plus de 13 millions d’habitants intra-muros et une majorité de parcelles constructibles de moins de 100 m², construire à Tokyo est un véritable défi posé aux architectes. Développée sans réel plan d’urbanisme, la capitale est dense, complexe et à l’opposée des codes européens. En témoignent ses nombreuses rues sans nom, ou encore les numéros de ses immeubles basés sur leur date de construction.

La ville ne conserve quasiment pas de trace de son passé originel, détruite par un séisme en 1923 et ravagée par les bombes de l’armée américaine en 1945. Elle s’est employée à reconstruire son patrimoine, souvent fidèlement, à l’image du temple bouddhiste Senso-Ji, variante japonaise de plusieurs styles architecturaux venus de Chine, dont les colonnes et linteaux supportent des structures étagées au toit recourbé.

La seconde moitié du XXème siècle est synonyme de dynamisme économique, fondé en partie sur le développement de l’électronique et l’explosion des activités financières. Des quartiers entiers se couvrent alors de gratte-ciels au style international, faits de lignes droites et d’enveloppes de verre.

Depuis le début des années 2000, de nombreuses constructions explorent de nouvelles dimensions architecturales à l’image de la Tokyo Skytree qui mêle l’esthétique traditionnel à un dessin plus contemporain.

La rédaction