Rechercher un article
Recevoir notre newsletter
L'email entré semble incorrect
Un e-mail de confirmation vient de vous être envoyé
[Retour à tema.archi]
SélectionEn cette fin du mois de mai, la rédaction vous propose cinq livres à emporter dans votre sac, qui invitent à rêver tout autant qu'à réfléchir. Tour d'horizon des publications marquantes de ces derniers mois pour un été inspiré.
Au bord de la Seine, à Paris © 7000
Au bord de la Seine, à Paris © 7000
Lancer le diaporama en plein écran

Que lit-on en vacances, en week-end nature ou à la pause déjeuner sur un banc au soleil ? La rédaction a sélectionné 5 ouvrages à emporter dans votre sac, et 3 beaux livres à apprécier depuis votre canapé ou votre terrasse.

Antipolis, par Nina Léger

Couverture Antipolis, Nina Léger, Collection Blanche, Gallimard, paru en mars 2022 © Gallimard

Pour les passionnés d’histoire et d’architecture Dans l'ouvrage Antipolis, l’autrice Nina Léger retrace, à travers six personnages et leurs liens d'amour et d'amitiés, l’histoire de la technopole de Sophia Antipolis, sortie de terre dans les années 1960 sur un territoire «prétendument vierge».

Ce roman dit «topographique» — autrement dit qui reprend les techniques de représentation sur un plan des formes du terrain — interroge ainsi sur la ville idéale que l'homme a tant de fois rêvée et tentée de construire, et les limites de son développement pour préserver l’environnement qui l'entoure.

Antipolis, Nina Léger, Collection Blanche, Gallimard, paru en mars 2022

Où suis-je ? Leçons du confinement à l'usage des terrestres, par Bruno Latour

Couverture Où suis-je ?, Bruno Latour, Collection Les Empêcheurs de tourner en rond, Éditions La Découverte, paru en février 2022 © La Découverte

Pour retrouver l’espoir et des solutions d’agir Qu’avons-nous tiré de l’expérience du confinement ? La reprise aussi rapide que possible nous a t-elle au moins permis de réfléchir au monde d’après ? Sortirons-nous un jour de la succession de crises dans laquelle nous semblons nous être enfermés ?

Bruno Latour tente, à travers l'ouvrage Où suis-je ? Leçons du confinement à l'usage des terrestres, d’apporter des clés de compréhension du contexte mouvant dans lequel «les terrestres» évoluent et habitent. Pour l’auteur, la période actuelle est une chance à saisir pour mieux comprendre où nous en sommes et ce que la terre a aujourd’hui à nous offrir.

La question du «bon» territoire et des pistes de réflexion pour «entrer en transition», Thierry Paquot les évoque lui aussi dans son ouvrage Écologie des territoires, Transition & biorégions à la lumière de différentes disciplines : étymologie, sciences politiques, architecture, agriculture, énergie et mobilités, représentations.

Où suis-je ? Leçons du confinement à l'usage des terrestres, Bruno Latour, Collection Les Empêcheurs de tourner en rond, Éditions La Découverte, paru en février 2022

Écologie des territoires, Transition & biorégions, Thierry Paquot, Éditions Terre Urbaine, paru en février 2021

Sur les rives du Tigre, par Meguerditch Margossian

Couverture Sur les rives du Tigre, Meguerditch Margossian, Collection : Diasporales, Éditions Parenthèses, mars 2022, Traduit de l’arménien par Alice Der Vartanian et Houri Varjabédian © Parenthèses

Pour s’évader (loin, de préférence) «À l’ombre des antiques murailles de basalte de Diyarbakır-Tigranakert, la cité du roi arménien Tigrane Le Grand, un quartier aux rues étroites, les portes aux heurtoirs ciselés ouvrent sur des maisons aux toits-terrasses, où l’on dormait à la belle étoile tout l’été, derrière les toiles blanches tendues.»

Dans le livre Sur les rives du Tigre, Meguerditch Margossian retrace la vie d’un quartier, de ses habitants et son architecture à travers des «souvenirs aux parfums d’enfance», qui racontent l’histoire de la région sur les routes de la Perse, en bordure du fleuve du Tigre, tout autant que le quotidien et les métiers des habitants d'une époque révolue. 

Les plus casaniers préféreront se tourner vers l’ouvrage Intérieur qui propose une découverte toute en longueur, de manière méticuleuse et détaillée, des 50 mètres carrés de l’appartement de l’auteur Thomas Clerc. Un espace dans lequel il vit depuis 10 ans et passe la majeure partie de son temps, un espace dont il a aujourd’hui «épuisé la totalité». Comme un doux souvenir du confinement plein d’humour.

Sur les rives du Tigre, Meguerditch Margossian, Collection Diasporales, Éditions Parenthèses, mars 2022, Traduit de l’arménien par Alice Der Vartanian et Houri Varjabédian

Intérieur, Thomas Clerc, Collection Folio, Éditions Gallimard, paru en février 2017

À apprécier depuis chez vous

Qu’on le veuille ou non, il y a des ouvrages que l’on préfère lire tranquillement installé dans le canapé. Les trois références que nous vous proposons ici, sont de ceux-là. De ceux qui nous émerveillent sans sortir de chez nous.

On est bien arrivés, par Renaud Epstein

Couverture On est bien arrivés, Renaud Epstein, Éditions Le Nouvel Attila, paru en février 2022 © Seuil

Pour les nostalgiques de cartes postales et de photos argentiques L’ouvrage On est bien arrivés constitue un tour de France des grands ensembles en 64 cartes postales. Celles qui racontent un monde disparu, et que l’on pouvait aisément trouver dans les cafés, maisons de la presse ou épiceries des cités HLM.

La production en masse de ces cartes a accompagné la construction des grands ensembles durant les Trente Glorieuses, contribuant ainsi à forger et diffuser une image sociale, moderne et progressiste de quartiers aujourd'hui stigmatisés. Il montre la diversité du bâti, l'empreinte du paysage, et par le biais des quelques versos des cartes, un aperçu de la vie des habitants par eux-mêmes.

On est bien arrivés, Renaud Epstein, Éditions Le Nouvel Attila, paru en février 2022

Le traité d’urbanisme enchanteur, par Charles Altorffer

Couverture Le traité d’urbanisme enchanteur, Charles Altorffer, Éditions Libel, paru en décembre 2021 © Libel

Pour les architectes à l'humour avisé Architecte, metteur en scène et urbaniste enchanteur autoproclamé, Charles Altorffer est convaincu qu’il est encore temps de rêver les villes de demain. Dans l’objet graphique surprenant qu’est Le traité d’urbanisme enchanteur, l’auteur dresse ainsi le portrait du monde urbain, et fait l’inventaire des nécessaires changements à opérer pour s’adapter à l’avenir.

Tout au long de son exposé, la naïveté se confronte au savoir. Urbain l’enchanteur d’un côté, Maître Corbu de l’autre : comme une conversation permanente dans la tête de l’auteur, ces deux personnages abordent les sujets de l’urbanisme, tentent de s’accorder sur l’évolution historique des villes et se prennent au jeu du «projet salvateur».

Le traité d’urbanisme enchanteur, Charles Altorffer, Éditions Libel, paru en décembre 2021

Mappa Urbis, Stevenson

Couverture Mappa Urbis, Stevenson, Collection : Arts, Éditions Parenthèses, paru en novembre 2021 © Parenthèses

Pour ceux qui ne se sont jamais séparés de leurs cartes Michelin «On me dit que certains ne s’intéressent pas aux cartes ; j’ai peine à le croire…» disait Robert Louis Stevenson. C’est à partir de ce postulat que se développe l’ouvrage Mappa Urbis. Il réunit une grande diversité de plans, qui convoquent la minutie cartographique et le trait à l’aquarelle, l’économie politique et la poésie, le rationnel et l’inventif, se donnant à lire comme autant d’histoires, de rêves et d’aventures. Au fil des pages, ils dessinent sous nos yeux un curieux atlas urbain qui invite le lecteur à se perdre.

Mappa Urbis, Stevenson, Collection Arts, Éditions Parenthèses, paru en novembre 2021

La rédaction tient à préciser que tout ou partie de cet article est extrait d'un communiqué de presse

Marie Crabié