À découvrir à la Cité de l’architecture et du patrimoine jusqu’au 11 mars, l’exposition "L'art du chantier. Construire et démolir du 16e au 21e siècle" présente nombre d’acteurs, d’objets et de chantiers emblématiques de l’architecture et de la manière dont les hommes la pense depuis la Renaissance.
Mise en charge d'une dalle-champignon en ciment - Photo : Felix Candela architectural records and papers, 1950-1984, Avery Architectural & Fine Arts Library, Columbia University
Le chantier, une perception contradictoire
Le chantier fait très peu souvent l’objet de l’attention, rattaché à l’image de l’édifice non achevé et donc non opérationnel.
Perçu comme une véritable source de nuisances et de dangers, il dit pourtant beaucoup de choses du monde de l’architecture et révèle, par son caractère provisoire et non fini, une « métaphore même de ce que peut être pour l’Homme le possible ».
Alain Bublex, Plug-in City, Expérience monumentale, 2003 - Photo : C. Pompidou MNAM-CCI Dist. RMN-GPAdagp
Une exposition, différents regards
À travers divers regards, l’exposition regroupe un ensemble d’oeuvres et de documents d’artistes, de journalistes, d’amateurs.
À ceux-là, s’ajoute le témoignage des personnes intéressées qui travaillent sur les chantiers : les ingénieurs, les architectes, les entrepreneurs et bien plus rare, les ouvriers.
Bureau de John Soane, Vue de la salle de l'infirmerie de l'Hôpital Royal de Chelsea en construction, 1809 - Photo : Sir John Soane's MuseumPh. geremy Butler
L’événement offre également à voir des chefs d’oeuvre réalisés par les Compagnons charpentiers des Devoirs du Tour de France et s’achève autour des témoignages de trois constructeurs contemporains que sont Patrick Bouchain, Marc Mimram et Martin Rauch.
Une lecture multiple du chantier
Spécialistes de l’art et des techniques ont été réunis pour mettre en place l’exposition et offrir une lecture multiple de ce thème. Les aspects technique, social, politique et artistique sont développés dans l’exposition à travers un parcours réfléchi.
Alphonse Terpereau, Le viaduc de Gabarit, état des travaux le 6 avril 1884 - Photo : Musée d'Orsay, Dist. RMN-GPAlexis Brandt
Depuis les procédés de construction jusqu’à l’esthétique du chantier en passant par les enjeux politiques et sociaux du lieu où l’on construit, l’événement offre de nouvelles pistes de réflexion autour du chantier et ouvre les portes de ce lieu méconnu du grand public.