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ÉvénementLe Pavillon de l'Arsenal propose, avec tema.archi, une série d'émissions pour interroger les différentes propositions recueillies dans le cadre de son appel à contribution «Et demain, on fait quoi ?» initié durant le confinement. Les émissions sont enregistrées en public et retransmises en direct sur internet.
Rencontre #3 - Stocker, inclure et anticiper © Pavillon de l'Arsenal
Rencontre #3 - Stocker, inclure et anticiper © Pavillon de l'Arsenal
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Après le temps des contributions individuelles, vient celui de la discussion et du débat. Le Pavillon de l’Arsenal en partenariat avec tema.archi propose une série d’émissions, en public et sur les réseaux sociaux, pour questionner les différentes propositions recueillies dans le cadre de son appel à contribution Et demain, on fait quoi ?, initié durant le confinement.  

Des professionnels de la ville — architectes, sociologues, historiens — ou de simples usagers, viennent y débattre autour des grandes problématiques que recoupent les plus de 150 contributions recensées sur son site web.  

Enregistré en public depuis la grande halle du Pavillon de l’Arsenal à Paris, l’événement est retransmis en direct sur le site internet du Pavillon de l’Arsenal et les réseaux sociaux Facebook et Instagram. Sur place, ou depuis leur salon, les spectateurs continuent d’enrichir le débat en partageant eux aussi leurs idées et interrogations quant au(x) «monde(s) d’après» qui se dessine(nt) dès aujourd’hui.

Rencontre 1# Habitat, vide et postmodernité

La crise sanitaire a révélé les limites de l’architecture de nos logements et la désarticulation des espaces publics de nos villes. La stratégie de lutte contre les pandémies doit, pour l’architecte Pascal Rollet, passer par une reconsidération de nos logements comme des biens de première nécessité.

Pour la paysagiste Mélanie Gasté, il faut repenser la ville par ses vides, ces espaces qui articulent services et équipements entre eux pour créer «un maillon de continuité du vivant», le sociologue Jean-Louis Violeau invite, de son côté à tirer des leçons du postmodernisme et de ses nombreux prolongements.

Rencontre #2 Frugalité, ruralité et participation

Au travers des limites révélées par nos espaces urbains, s'esquisse aussi la reconsidération de la nature dans nos vies. Alors que la crise sanitaire a permis à une «nature non autorisée» de fleurir en ville comme se plaît à l’observer l'architecte Jean Bocabeille, l’étudiante Violette Soleilhac rappelle de son côté le rôle de la profession dans la définition de l'habitat rural de demain, réinterrogé par les événements récents.

Eulalie Blanc, qui aide à la prise en compte des usagers dans la mise en œuvre de projets urbains, définit la ville de demain à partir d'une liste d'enjeux qu'elle devrait prendre en compte, tandis que Philippe Madec, chantre de l'architecture frugale, appelle à se rassembler pour atteindre enfin le «mieux avec moins.»

Rencontre #3 Stocker, inclure et anticiper

Quelles leçons tirons-nous de cette période inédite et quelle direction prendre pour construire le monde d’après ? Selon Raphaël Ménard, nous avons atteint, avec cette crise, «le pic de l’architecture», qui doit à l'avenir se faire «la capsule de repli, l’abri confortable et résilient» autonome en toute situation.

L'architecte Paul Landauer, de son côté, fait le constat de l'absence de deux archétypes primitifs et révélateurs que sont le grenier et la tombe tandis que Alice Frémeaux relève l’urgence de «faire prendre place aux femmes, partout», ces victimes et stratèges du confinement et de l'espace domestique. Alors demain, on «stoppe l'engrenage»; nous intime l'architecte Susanne Eliasson, pour désormais s'adapter, au-delà de l'anticipation, car «demain, nous aurons besoin d’être à la fois proches et distants les uns des autres». La ville permet cela.

Rencontre #4 Environnement, résilience et réemploi

Quelques mois après nos retrouvailles avec la ville, qu’en est-il de nos attentes pour demain ? Pour le philosophe de la ville et de l’architecture Philippe Simay, c’est la création d’un Green New Deal de la construction qui serait salvatrice, incluant notamment une formation concrète aux métiers du réemploi.

Séverine Chapus, qui s’interrogeait durant le confinement sur le principe actif de la ville, aimerait, de son côté, continuer à bénéficier de toutes les initiatives d’entraide et de partage qui fleurissaient alors. Une adaptation qui convient parfaitement à l’ingénieur Frank Boutté, vigilant sur la nécessité, selon lui, de «ne pas tout remettre en question à l’aune de la crise». Une idée que ne renieraient pas les architectes de l’Atelier Aïno, pour qui la crise sanitaire doit nous rappeler, outre la nécessité de «faire mieux avec moins», également celle d’envisager «ce que l’on ne fera pas».

Toutes les contributions rédigées dans le cadre de l'appel à idées «Et demain, on fait quoi ?» sont disponibles sur le site internet du Pavillon de l'Arsenal.

La rédaction