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ExpositionJusqu'au 24 juillet à Paris, le Grand Palais met à l'honneur les jardins. Une promenade rafraichissante, un moment de détente, qui dresse un panorama du sujet à travers toute l'histoire de l'art.
Affiche de l’exposition © Rmn-Grand Palais, Paris 2017
Affiche de l’exposition © Rmn-Grand Palais, Paris 2017
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Peintures, sculptures, photographies, plans, herbiers, bijoux, outils… Les supports de manquent pas pour offrir au spectateur une multitude de regards sur le jardin dans sa pluralité, de la Renaissance à aujourd’hui. Pas un seul brin d’herbe en revanche, c’est un moindre mal, conservation des oeuvres oblige.

Des éléments indispensables à la naissance d’un jardin

Au commencement, il y a un jardin idéal. Le visiteur est accueilli par une fresque de Pompéi où rien ne manque au tableau : des oiseaux dans un ciel bleu, qui éclaire une fontaine au milieu de plantes abondantes très ordonnées. C’est le début du jardin esthétique, un clin d’œil à la Rome antique vue depuis la Renaissance. A côté, ce sont les plantes qui sont célébrées dans un petit tableau de Dürer, "La Vierge aux animaux" où chaque végétal est clairement identifié.

Vue de l’exposition Jardins - Scénographie Laurence Fontaine © Rmn-Grand Palais / Photo Didier Plowy

Le parcours se prolonge ensuite avec une sensibilisation aux éléments indispensables à la naissance d’un jardin. D’abord la terre, avec laquelle Koîchi Kurita constitue un immense damier à partir d’échantillons prélevés sur les bords de la Loire, également des tableaux de John Constable très fidèles à la forme et la couleur des nuages pour suggérer les contraintes climatiques, ainsi que l’eau évoquée par une photo du film humoristique des frères Lumière, L’Arroseur arrosé.

Et puis nous passons devant de magnifiques herbiers, des échantillons d’arbres, des bijoux de fleurs, des aquarelles et des dessins minutieux, les outils du jardinier. Enfin, bien sûr, un hommage au jardinier lui-même avec un portrait signé Emile Claus. Jardinier que l’on retrouvera un peu plus loin sous le pinceau cette fois de Paul Cézanne.

Gustave Caillebotte, Le Parterre de marguerites - vers 1892-1893, huile sur toile, 100 x 50 cm chaque panneau - France, Giverny © Musée des impressionnismes, Giverny

Les jardins et leur agencement

La deuxième partie de l’exposition s’intéresse plus précisément à l’agencement des jardins. Des images panoramiques nous offrent à apprécier l’évolution du style et du travail de l’architecte-paysagiste.

La vue aérienne de la propriété di Pratolino peinte aux environs de 1599 par Giusto Utens pour les Médicis dévoile l’immensité d’un parc complètement aménagé sur un terrain en pente avec en perspective, la villa. De part et d’autre d’une allée centrale Nord-Sud, des chemins traversent une végétation abondante où la présence de l’eau est importante.

Paul Cézanne, Les pots de fleurs - 1883-1887, aquarelle sur mine de plomb ; 23,5 x 30,7 cm France, Paris © Rmn-Grand Palais (musée d’Orsay) / Photo Tony Querrec

Plus contemporaine, deux vues aériennes du Château et parc de Glisolles, pratiquement disparus aujourd’hui, dessinées par Achille Duchêne vers 1927, témoignent d’un paysage à l’infini et d’une étendue tout en longueur d’où se dégagent un tracé rectiligne géométrique, voire symétrique. L’architecte s’est ici adapté aux contraintes posées par l’environnement et au fil du temps, il maitrise de plus en plus la nature. Il la façonne et en fait sa matière d’œuvre.

Le jardin en peinture et en sculpture

Une troisième séquence vient alors, dans laquelle les peintures présentées nous plongent dans l’univers des jardins : une couleur éclatante de marigolds (ou « soucis ») chez Moser, une atmosphère mystérieuse chez Watteau, un jardin pittoresque chez Fragonard, un feuillage envahissant la toile chez Klimt, une promenade estivale chez Richter sans oublier tous ces massifs de fleurs. Puis enfin l’étonnante oeuvre de brique en verre bleu, créée spécialement pour l'exposition par Jean-Michel Othoniel. "Grotta Azzurra », ou un « jardin zen » à l’intérieur duquel coule une fontaine.

Vue de l’exposition Jardins - Scénographie Laurence Fontaine © Rmn-Grand Palais / Photo Didier Plowy

La promenade se termine au 21ème siècle par un court film du paysagiste Gilles Clément. Equipé d’une caméra, il se promène dans son jardin et nous livre ses réflexions sur les problèmes d’actualité liés à l’exploitation des ressources.

Un message solennel mais nécessaire, qui vient clore un moment de détente et de rafraichissement. Et qui nous rappelle aussi que le jardin est toujours en pleine mutation.

Nicole Hayat
Dans l'agenda
Du mercredi 15 mars 2017 au lundi 24 juillet 2017
Exposition Jardins
Grand Palais
3 Avenue du Général Eisenhower, 75008 Paris
Jusqu’au 24 juillet à Paris, le Grand Palais met à l’honneur les jardins. Une promenade rafraichissante et un moment de détente, qui dresse un panorama du sujet à travers toute l’histoire de l’art.