L'été 2020 est pour le moins singulier. Si certains ont pu satisfaire leurs envies d'ailleurs, d'autres pourront trouver leur bonheur dans les lieux d'exposition qui, partout en France, ont rouverts leurs portes. Rendez-vous dans quatre d'entre eux qui nous transportent au-delà de notre quotidien.
Homo Urbanus, à arc en rêve (Bordeaux)
Homo Urbanus Dohanus - arc en rêve centre d'architecture © Bêka & Lemoine
À Bordeaux, arc en rêve centre d’architecture présente l'installation cinématographique Homo Urbanus par Ila Bêka & Louise Lemoine. Après l’épreuve du confinement et de la distance sociale qui ont si brutalement réduit l’espace de la ville à sa dimension la plus restrictive, celle de la simple cohabitation d’individus isolés, HOMO URBANUS propose, sous la forme d’une odyssée cinématographique, un éloge vibrant de ce dont nous avons le plus été privé : l’espace public.
Depuis le premier film Koolhaas Houselife (2008) qui fait parler l’architecture par la voix et les usages de cette maison emblématique, à HOMO URBANUS – 10 films sur 10 villes du monde réalisés entre 2017 et 2020 – Ila Bêka & Louise Lemoine développent une démarche cinématographique qui embrasse des problématiques anthropologiques, sociales et culturelles avec un regard contemporain de l’habiter.
À la croisée de l’anthropologie visuelle et du cinéma d’observation, ces films mettent l’homme urbain sous verre grossissant en nous incitant à regarder de tout près les comportements individuels et collectifs, les dynamiques relationnelles, les tensions sociales, les forces économiques et politiques qui chaque jour se jouent sur la grande scène de théâtre qu’est la rue. Toutes les infos
Le Festival International de jardin | Hortillonages (Amiens, Camon et Rivery)
Solène Ortoli - Festival International de Jardin | Les Hortillonages © Yann Monel
Disposés sur des îlots, les jardins et les installations plastiques de la 11e édition du Festival international de jardins | Hortillonnages Amiens présentés jusqu'au 18 octobre, forment un parcours poétique qui invite le public et les habitants à poser un regard décalé, drôle ou critique, mais toujours inédit, sur cet environnement complexe, son histoire et son devenir.
C’est aussi une découverte en itinérance douce qui permet de questionner les liens entre nature, culture, agriculture et patrimoine en regard des nombreuses incidences provoquées par le changement climatique.
Réparties entre différentes parcelles situées sur l’étang de Clermont à Camon et à Rivery, et sur l’île aux Fagots à Amiens, les 50 productions intègrent pleinement dans leur réflexion et dans leur conception les problématiques contemporaines du développement durable et les évolutions des enjeux environnementaux : entre autres, la préservation de l’éco-système, la fragilisation des berges, la ressource en eau, l’activité nourricière et la qualité de l’alimentation. Toutes les infos
L'art des sentiers métropolitains, au Pavillon de l'Arsenal (Paris)
L'art des sentiers métropolitains au Pavillon de l'Arsenal © Florence Joubert
L’exposition L’art des sentiers métropolitains présentée au Pavillon de l'Arsenal jusqu'au 11 octobre, révèle cette pratique émergente, rend hommage aux pionniers de la discipline, donne les clés de la création d’un sentier métropolitain et dévoile pour la première fois le tracé du sentier du Grand Paris.
600 km à pied, 30 jours de marche, ce sentier est le premier équipement culturel métropolitain à l’échelle du Grand Paris. Conçu et porté par des artistes, architectes, urbanistes, philosophes, il invite les habitants et les promeneurs à vivre une expérience au long cours entre proche et grande banlieue.
Pendant tout l’été, le Pavillon de l’Arsenal invite ainsi à découvrir cet art urbain de la marche à travers une sélection de cartes, livres, photos, vidéos, d'archives, de textes et de pièces sonores qui met en lumière l’art des sentiers métropolitains. En parallèle, un programme de marches autonomes ou simultanées permettront de parcourir ensemble et à bonne distance le paysage du grand Paris du XXIe siècle tel qu’il existe et se construit aujourd’hui. Toutes les infos
Réenchanter le monde, au Forum - Maison de l'architecture Normandie (Rouen)
Vue de l'exposition Réenchanter le monde, La Filature, Espace Japy, Audincourt, 2017 © Nicolas Walteflauge, 2017
Présentée au Forum - Maison de l'architecture Normandie, l'exposition Réenchanter le monde met à l'honneur les 40 lauréats du Global Award for Sustainable Architecture. À travers plus de 200 projets, l'événement interroge la mission de l’architecte à l’ère des grandes transitions et enjeux du siècle : construire une civilisation urbaine, loger 9 milliards d’humains, protéger la nature et ses ressources et accomplir l’équité dans l’accès au développement.
Il s’agit moins de montrer des bâtiments que de raconter leur histoire, particulière : une appropriation active par les hommes, des programmes qu’on invente, des modèles usés qu’on casse, une matière qu’on transforme, des savoirs qui s’échangent à travers le monde, des chantiers qui sont des laboratoires ou des leviers d’émancipation.
Certains projets de plus grandes dimensions, laboratoires ou contre-modèles, forment aujourd’hui des Fragments de monde qui tutoient l’utopie et sont présentés par des films. Alors même qu’en ces endroits le pire était sûr, le village de Gando de Francis Kéré, l’Université de Hangzhou de Wang Shu et Lu Wenyu ou les Maisons de Sophie de Patrick Bouchain et Construire sont devenus des lieux de civilisation du nouveau siècle. Toutes les infos
La rédaction tient à préciser que tout ou partie de cet article est extrait d'un communiqué de presse